L’alimentation crue ?
Une nouvelle façon de cuisiner en laissant les aliments dans leur état naturel, préservant ainsi toutes leurs propriétés gustatives et nutritionnelles.
Pourquoi manger cru ?
On entend souvent parler de régime crudivore, pour certaines personnes parler de régime c’est :
- Mesurer ou surveiller ses portions,
- Difficultés à comprendre la nutrition et à faire des choix alimentaires sains,
- Des restrictions alimentaires qui peuvent rendre difficile les sorties à l’extérieur ou participer à des évènements sociaux,
- Un coût des aliments quand on a un budget limité,
- Un manque de temps lorsque l’on a un emploi du temps bien rempli.
Mais je vous rassure, ce qu’il faut surtout retenir c’est qu’en mangeant cru votre corps saura vous donner les signes de satiété plus facilement qu’avec une alimentation cuite, il vous faudra moins d’aliments pour que vous ayez de l’énergie et surtout vous n’aurez plus cette sensation de lourdeur après le repas qui donne envie de faire une bonne sieste. En passant à cette alimentation vous pourriez constater :
- un regain d’énergie,
- une perte de poids,
- une régénération plus rapide des tissus,
- une meilleure concentration mentale,
- un teint plus clair,
- un sommeil plus profond et réparateur,
- une façon de voir la vie plus positivement.
- C’est sans compter sur l’impact économique, écologique et le respect de la nature.
Qu’est-ce-que manger cru ?
Manger cru c’est apporter à votre organisme plus de vitamines, minéraux, fibres essentiels au bon fonctionnement de votre corps et puisqu’il n’y a pas de cuisson, les aliments préservent tous leurs vitamines, sels minéraux et enzymes. La chaleur d’une cuisson classique détruit fatalement les vitamines. Cuit, l’aliment peut perdre jusqu’à 90% de ses vitamines. Les végétaux crus contiennent plus d’eau que les végétaux cuits, c’est donc idéal pour notre corps qui est constitué à 70% d’eau.
Les fibres contenues dans les végétaux sont très utiles pour éliminer les toxines accumulées dans nos intestins, sachant que certaines nourritures peuvent stagner jusqu’à 72h dans notre colon. Durant cette stagnation, il se passe une putréfaction et une fermentation, ce qui engendre une toxémie dans notre colon. L’alimentation crue évite ce genre de désagrément.
La plupart des gens vont vous dire: « tu ne manges que des salades ? Je ne pourrais pas, j’ai besoin de manger du chaud en hiver». Les gens mangent cuit par habitude. Vous pourrez toujours manger des soupes crues qui ne seront pas bouillantes mais à une température suffisamment chaude pour avoir cette sensation de chaleur en préservant toutefois la qualité des nutriments ou boire une boisson chaude pendant votre repas.
Il y a pléthore de légumes qui peuvent se décliner en cru. Enfant je détestais les épinards, qui aime les épinards cuits qui laissent un goût de ferraille dans la bouche ? J’ai découvert que crus ils n’ont plus ce goût que je n’appréciais pas. Les choux, pas toujours appréciés à leur juste valeur, un choux-fleur cru que l’on pourrait utiliser comme de la semoule et faire un taboulé, c’est un vrai régal croyez moi. Il y a bien d’autres exemples que je vous laisserai découvrir.
Comment adopter un régime alimentaire cru ?
Qui dit changement alimentaire dit aussi changement de matériel. Plus besoin de poêles, de cocotes, plats à gratins … gardez une petite casserole et donnez le reste.
Je rigole mais … au fur et à mesure vous verrez que certaines choses ne vous seront plus utiles et vous aurez plaisir à vous débarrasser des ustensiles qui ne vous servent plus.
Vous aurez besoin de :
- Bons couteaux car vous allez devoir éplucher quelques légumes.
- Des petits accessoires: beaucoup de recettes viennent des Etats-unis, elles sont donc expliquées avec des cuillères mesures. On les trouve dorénavant facilement dans les magasins de cuisine. Un germoir pour faire vos propres graines germées, un spiraleur pour faire des spaghettis de légumes, un zesteur, des petits moules pour varier les présentations culinaires.
- Une mandoline et un gant de protection pour vos précieuses mimines. La mandoline vous permettra de faire des tranches fines et régulières, mais aussi de petits bâtonnets suivant la mandoline que vous aurez.
- Un blender puissant pour faire des smoothies, des soupes et des sauces.
- Un robot lame S (vous en avez surement déjà un dans vos placards, oui oui c’est celui qui a une lame en forme de S), pour râper, trancher et mélanger.
- Un extracteur de jus, afin de faire vos propres jus frais et non ceux du commerce qui sont pasteurisés et n’ont donc plus rien avoir avec une alimentation vivante.
- Un déshydrateur, il permet la fabrication de crackers, granolas, la déshydratation de cuirs de fruits, fruits, légumes, noix germées, herbes aromatiques. Il concentre les nutriments au sein des aliments et exacerbe leurs saveurs en chauffant les aliments à basse températures, pas plus de 45°.
Je vous entends déjà me dire, le budget ! Certes c’est un budget mais vous avez déjà certains ustensiles et vous n’avez pas besoin de tout acheter de suite, de plus, il y a parfois de bonnes occasions sur certains sites.
Quand on parle de cru, les points principaux sont :
– Cuisson en dessous de 45°
– Des fruits, des légumes (surtout les légumes verts), qui contiennent des minéraux (calcium, fer, zinc etc..) et beaucoup de vitamines A,C,B9 (préférez-les biologiques mais ce n’est pas une fin en soi si votre budget ne vous le permet pas)
– Des graines germées, jeunes pousses (bombes nutritionnelles qui ne coûtent presque rien quand on les fait soi-même)
– Des lacto-fermentations
– Des algues ( source importante de minéraux et protéines végétales)
– Du pollen, du miel
– Des oléagineux
– Des huiles de première pression à froid
– Des herbes aromatiques
– Les superaliments comme l’acerola, les baies de goji, le guarana, les graines de chia, la spiruline, le curcuma, les pousses d’alfafa …
Ayant vu sur mon corps les bienfaits que cela a fait. Je n’ai pas hésité au fur et à mesure des mois à investir pour ma santé. Je vous propose de tester à votre tour l’alimentation vivante.
On ne passe pas d’une alimentation cuite à une alimentation crue du jour au lendemain, vous risqueriez d’avoir quelques petits désagréments tels que maux de tête, troubles intestinaux, ballonnements, flatulences … Vos intestins ne sont pas prêts à l’action puissante des aliments crus, ayant eu depuis des années à digérer des aliments moins énergétiques, Ils ont besoin de temps pour accepter ce changement alimentaire.
Vous pouvez par exemple manger un petit déjeuner cru, un déjeuner cuit et un diner cru ou manger cru matin et midi puis cuit le soir, ou tout simplement commencer vos repas par des crudités.Testez, n’hésitez pas à mettre plus de cru dans vos assiettes. Ne vous sentez pas coupable si les débuts sont difficiles.
Si possible:
- Utilisez des huiles de première pression à froid
- Remplacez petit à petit le lait de vache par du lait végétal
- En cas de fringale, mangez un fruit à la place d’un gâteau
- Réduisez ou supprimez les aliments cuits tels que le pain, gâteaux, pâtes, riz
- Achetez des aliments frais, si possible biologiques
- Faites des assiettes colorées et bien présentées, c’est toujours plus appétissant
- Si vous avez un extracteur préparez-vous un jus de légumes que vous boirez le matin ou le soir avant votre diner comme un apéro (sans les gâteaux bien sur)
« Votre corps est ce que vous mangez, votre esprit, ce que vous pensez. » Extrait évangile essénien.
« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. » Gandhi.
Le crudivorisme n’est pas une idéologie, c’est une autre façon d’appréhender notre santé, notre environnement et notre économie.
Objections et défis courants
Réponse aux objections et solutions :
– risque de contamination alimentaire bactérienne: il suffit de laver soigneusement les produits et s’assurer de leur bonne qualité.
– digestion difficile: introduisez progressivement le cru à votre alimentation pour que vos intestins s’adaptent en douceur.
– Coût élevé des aliments biologiques : Faites le marché, privilégiez les produits locaux, de saisons, en vrac. Le bio n’est pas une obligation si vos finances ne vous le permettent pas, mieux vaut manger local et cru que cuit.
– sociabilité limitée : manger à l’extérieur peut poser problème ? Si vous allez au restaurant, vous pouvez manger un plat végétarien cuit, si vous allez chez des amis, soit vous amenez votre repas en le précisant à votre hôte ou vous faites comme au restaurant. Il ne faut en aucun cas que votre changement alimentaire devienne un problème, vous devez le vivre dans la joie et non dans la frustration. Cela amènera des sujets de discussion sur l’alimentation lors du repas et vous ferez peut-être des convertis.
– Manque de diversité : il sera important de diversifier votre alimentation, varier les textures, les aliments, introduire des plantes aromatiques fraiches, des graines germées, des oléagineux, des fruits, des légumes verts en salade, en smoothie, en jus. En creusant vous verrez qu’il y a de nombreuses recettes toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Au départ vous aurez besoin d’avoir visuellement des plats qui se rapprochent de ceux que vous consommiez cuits, c’est pour cela nous avons des faux-mages, des burgers crus, des lasagnes, des taboulés … Les gens ont besoin de se raccrocher à des choses connues avant de se lancer dans l’inconnu.
Beaucoup de personnes s’inquiètent lorsque l’on parle de végétarisme alors autant vous dire que lorsque l’on parle de crudivorisme c’est encore pire.
On mange cuit par habitude, rares sont ceux qui se posent des questions quant aux apports nutritionnels d’une alimentation classique.
On sait maintenant qu’une alimentation trop riche en acides gras saturés, trop riche en sucres raffinés est délétère pour notre santé. Si on s’intéresse un temps soit peu à ce que nous ingérons, nous en venons à la question « que puis-je manger pour garder une bonne santé ? »
Vos changements d’habitude vont certainement interpeller vos proches mais lorsqu’ils verront que vous avez de l’énergie, un teint clair et perdu des kilos superflus, ils vous poseront sans doute des questions sur votre régime alimentaire.
Soyez à l’écoute de vos envies, votre corps sait ce qui est bon pour lui. Personnellement j’ai eu des périodes où j’ai mangé une quantité de dattes, puis ensuite de miel, de figues lorsque c’est la saison, de fraises, de framboises, de cerises. Lorsque je fais mes courses, je prends le temps de regarder le rayon fruits et légumes et je me laisse guider en suivant mon instinct. Je vous entends dire, pas facile lorsqu’on a des enfants et que le temps nous est compté, certes mais auriez-vous le temps par exemple de faire le marché le dimanche matin avec vos enfants, de leur demander d’être dans cette démarche et de voir ce qu’ils auraient envie de manger ? Ensuite de cuisiner avec eux. Si cela n’est pas possible, faites-le pour vous. La curiosité de votre entourage pourra peut-être les encourager à sauter le pas.
Variez les plaisirs c’est à dire diversifiez vos repas (large gamme de fruits, légumes, noix, graines et légumes à feuilles vertes. Ajoutez à vos plats des graines germées, des lacto-fermantations, des algues pour aider vos intestins à ce changement alimentaire, ils n’ont plus l’habitude de digérer des aliments ayant autant d’énergie.
Nous avons une petite phrase chez les crudivores « Quand tu manges cuit, t’es cuit »
Tout changement doit-être réfléchi car il implique une volonté, vous passerez par des phases de questionnement, je suis passée par-là. Nous allons régulièrement manger chez des amis, ou au restaurant. J ‘arrive toujours à manger des légumes. Il m’arrive parfois d’avoir envie d’avaler des choses cuites mais après la première bouchée une sorte d’insatisfaction gustative me fait dire que le cru est quand même bien meilleur. Nonobstant le fait que j’améliore mon état de santé, de vitalité, je ne reviendrai pas à une alimentation cuite et carnée ne voulant pas d’un point de vue écologique et éthique continuer à abimer notre belle planète.